Avalanche Ubaye, secteur Tête Dure, Larche - Vallon de Rémy
26 January 2014 11:00
"Nous sommes un groupe de 7 skieurs et nous montons à Tête Dure (2 629 m) par le vallon Remy. Il y a eu un fort et court épisode de vent du nord pendant la nuit. Le matin, le vent du nord s’est de nouveau levé et souffle en rafales.
Arrivé en haut du vallon, à 2 550 m, nous traversons dans des pentes peu raides pour rejoindre la crête qui conduit au sommet (chemin d’été). Elle est assez dégarnie (herbe, cailloux apparents), et nous la remontons en veillant à bien rester sur le fil.
A 2 600 m, la pente se couche, c’est le début du plateau sommital ; il y a de petites accumulations de neige rapportée par le vent. J’élargis à peine la trace et j’ai la sensation d’écraser une coquille d’œuf. A ce moment, à quelques mètres sur la gauche, en aval de nous, une plaque se détache dans la pente sud et dévale jusqu’à un replat environ 200 m plus bas. Elle est composée de neige pulvérulente et de plaques dures.
Je vois la cassure, qui doit être épaisse d’une vingtaine de centimètres, à la rupture de pente du plateau sommital, sur une trentaine de mètres.
La plaque a glissé dans une zone non fréquentée, le vent souffle fort, nous ne nous attardons pas et poursuivons jusqu’au sommet. Nous redescendons par l’arête sud est, vers le col Remy, en rejoignant les traces d’un groupe qui nous a précédé la veille."
Arrivé en haut du vallon, à 2 550 m, nous traversons dans des pentes peu raides pour rejoindre la crête qui conduit au sommet (chemin d’été). Elle est assez dégarnie (herbe, cailloux apparents), et nous la remontons en veillant à bien rester sur le fil.
A 2 600 m, la pente se couche, c’est le début du plateau sommital ; il y a de petites accumulations de neige rapportée par le vent. J’élargis à peine la trace et j’ai la sensation d’écraser une coquille d’œuf. A ce moment, à quelques mètres sur la gauche, en aval de nous, une plaque se détache dans la pente sud et dévale jusqu’à un replat environ 200 m plus bas. Elle est composée de neige pulvérulente et de plaques dures.
Je vois la cassure, qui doit être épaisse d’une vingtaine de centimètres, à la rupture de pente du plateau sommital, sur une trentaine de mètres.
La plaque a glissé dans une zone non fréquentée, le vent souffle fort, nous ne nous attardons pas et poursuivons jusqu’au sommet. Nous redescendons par l’arête sud est, vers le col Remy, en rejoignant les traces d’un groupe qui nous a précédé la veille."
Observator: Astier Michel
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