After-eight

Démarche Cristal
"Vigilance encadrée par 6 paramètres"

Qu’utilisez-vous en priorité pour préparer vos sorties ?
(3 réponses max possibles)

1. Les conseils de mes amis.
2. Data-avalanche.
3. Une application, qui indique l’endroit où il y le plus de poudreuse.
4. Bulletin d’Estimation du Risque d’Avalanche (BERA).
5. L’instinct.
6. Cartes IGN avec pentes à 30°.
7. Skitour / Camp to camp / aleaski / Autre.
8. Les prévisions météo.
9. Une belle photo qui fait envie.
10. Je vais toujours au même endroit.

• Observations.
• Prévisions météo.
  ( Attention le temps prévu n’est pas forcement le temps à venir ! )
• Mesures automatiques ( Stations de mesures ) :
  • Stations FlowCapt
  • Stations Nivose
  • Stations Romma
  • Etc…
• Autre…

Objectifs

• Eliminer l’effet de surprise.
• Diminuer le risque, sur des bases claires.
• Prendre conscience de la part d’imprévisible.

Analogie

• Modes détendu et méfiant : on joue aux échecs.
• Modes alerté et hasardeux : c’est plutôt du poker.

Voir la presentation de Jenna Malone :
« Betting Your Life: Why Avalanche Forecasting is Poker, Not Chess. »

Quelle est selon vous la proportion de votre activité en ski de randonnée selon les 4 modes de vigilance ?
(en pourcentage de temps et au plus près)

1.	20%	50%	20%	10%
2.	50%	30%	10%	10%
3.	50%	40%	10%	0%
4.	70%	25%	5%	0%
5.	10%	85%	5%	0%
6.				plus de 10%

Voir ma réponse ...

Présentation de la course :

Itinéraire emprunté, stratégie adoptée :

• Le 1 par 1.
• Première avalanche.
• Itinéraire révisé pour mettre en place un évitement.

Stratégie de réduction adoptée :

• La VRAIE prise de distance !

Les faits :

Conclusions de l’expérience du col Lacroix :

• Le mode « Alerté » avait été enclenché dès le refuge : cela aurait dû m’alerter !
• Lorsqu’on ne peut pas estimer un risque, mieux vaut éviter de le prendre !
• Lorsqu’on met tout en œuvre pour éviter le pire, c’est qu’on est déjà très loin du meilleur !

⇒ Le renoncement ça s’apprend !

Préparer sa sortie :

• Carte.
• Infos récentes.
• Météo ...

Identifier les problématiques (anticipation) :

Éviter et réduire le risque :

• L’évitement du risque (1) :

• La réduction du risque par les distances (2) :

Conclusions de l’expérience du Viso :

• L’évitement et la réduction c’est bien, mais il est nécessaire de toujours penser qu’il faut être capable d’éviter et/ou de réduire le risque !
• Ce n’est pas parce qu’on prépare sa sortie pendant des heures la veille qu’elle devient plus sûre  Il faut surtout être capable sur le terrain de remettre sans arrêt sa stratégie en question !

⇒ Quelques soit nos plans, bien avoir en tête que l’objectif n’est pas d’atteindre un sommet, un col, un refuge … c’est de rentrer à la maison.
Et si possible, de se faire plaisir.

Présentation de la randonnée :

Le « propagation game » :

Conclusion de l’expérience de la Roche Parstire :

⇒ Lorsque tu prives ton enfant de bonbons, il n’est pas content.

⇒ Lorsque tu lui expliques que c’est pour son bien, il n’en a rien à faire.

⇒ Lorsque tu lui montres le dentier de mamie, il se peut qu’il ne touche plus un seul bonbon de sa vie.

En pente raide il y a moins de danger d’avalanches, ça purge tout seul !

1. VRAI.
2. FAUX.

Voir la réponse ...

Ce que je sais !

• L’exposition est plus importante parce que peu de neige peut mener à la chute par déséquilibre.

• La couche fragile existe en pente raide.

• L’Impact dans la couche fragile est plus important à cause de la progression à pieds.

Conclusion de ce que je sais en fonction des 6 paramètres « Cristal » :

• Paramètre 1 :  La pente.
  • La Pente est toujours supérieure à 30°

• Paramètre 2 :  La couche fragile.
  • Les couches fragiles existent aussi en pente raide et l’impact dans celle-ci est plus important à pieds.

• Paramètre 3 :  La surcharge et la neige récente.
  • Mène à une double exposition : la chute et l’avalanche, même petite
  • L’effet du transport de neige par le vent est souvent plus important à cause de la configuration même des pentes raides, proches des arêtes, étroites ...
    ⇒ ce qu’il neige dehors n’est pas forcément ce qu’il neige dedans !

• Paramètre 4 :  Le réchauffement rapide.
  • En face est-sud-ouest : le rayonnement solaire est plus important (par le principe du « panneau solaire » incliné à 40°).
• Il reste le BERA et les avalanches récentes à prendre en compte également.

Ce que je ne sais pas ...

• Les purges naturelles détruisent les couches fragiles ?
• Les purges naturelles font partir les avalanches ?
• Impact des purges sur le couloir ? Sur les contre-pentes ?
• Les pentes raides purgent en permanence ?
• Plus c’est étroit, moins cela a tendance à partir parce que les plaques sont « coincées » ?

⇒ Toutes les suppositions plus ou moins alambiquées qui ont tendance à nous pousser à croire que ça craint moins en pente raide ...

La démarche « Cristal » en pente raide : quelle utilité ?

• Pour la préparation :

• L’Utilisation des 6 paramètres « Cristal » permet de préciser les conditions de la/des pentes envisagées en cherchant les informations suivantes :
  1. Surcharge (neige récente/vent).
  2. Couche fragile active (data-avalanche-réseaux-site internet).
  3. Avalanches récentes.
  4. Réchauffement rapide ou rayonnement important (bulletin météo, hauteur et impact de l’iso 0°).
  5. BERA (surtout pour l’historique météo et pour valider le reste)

• Pour l’application sur le terrain.

⇒ L’utilisation des « Modes de Vigilance » permet de sonder la faisabilité en terme de sécurité : pour moi, une pente raide ne s’envisage pas au-delà du mode « Détendu » !

Bilan :

• En pente raide, tu ne cherches pas la poudre, tu cherches la stabilité !
• Mieux vaut élever son niveau de ski pour savoir skier de la neige dure que de jouer aux dés avec des conditions de neige fraiche aléatoires.
• La pente raide ne s’envisage qu’en mode « Détendu » (si on souhaite mourir vieux).

• Toutes les méthodes, démarches, concepts, suppositions ne doivent être mis en place que pour un objectif : chercher ce qui peut nous alerter, en aucun cas ces outils, quels qu’ils soient, ne doivent nous aider à affirmer une « impression positive » : ce qui est stable ici ne l’est pas forcément ailleurs, ce qui est instable ici est peut-être instable ailleurs.
• Le renoncement n’est pas un échec, il fait partie intégrante de la stratégie.

⇒ NOUS NE SOMMES JAMAIS OBLIGÉS DE FAIRE CELA, IL N’EXISTE QU’UNE INFIME PART DE CHANCE (ou de malchance) QUE NOUS NOUS RETROUVIONS À PRENDRE DES RISQUES PAR LA CONTRAINTE.

⇒ RESTENT L’ERREUR, LA MÉCONNAISSANCE OU ... LE CHOIX.