After-eight data-avalanche

Présentation d'Alain DUCLOS

On peut prédire les avalanches en :

Surveillant les conditions météo : si elles ne sont pas favorables à la création de gobelets, il n'y a pas de couche fragile, donc pas d'avalanche de plaque.
Examinant l'aspect du manteau neigeux : la neige compactée par le vent d'une plaque se distingue bien, avec l'expérience.
Lisant le BERA.

Ça se passe dans une couche "fragile" sous la "plaque"
Si les grains de la couche fragile sont agrégés, tout est "collé".
Si les grains de la couche fragile sont désagrégés, la plaque est "décollée".
La plaque doit être décollée pour éventuellement glisser.

Pour être à peu près certain qu'il y a des couches fragiles dangereuses dans le coin où je me trouve, les indicateurs les plus fiables sont :

Sondage avec le bâton pour sentir la présence de couches différentes.
Tests nivologiques de propagation ("Extended Column Test" et "Propagation Saw Test").
Observation du départ récent de plaque(s).
Connaissance des conditions nivo-météo passées et présentes.
Examen des cristaux de neige et mesure de leur cohésion.

Un skieur déclenche une avalanche à distance.
Il se déplaçait en position "montée" là où j'étais passé quelques minutes auparavant en position "descente".

Je déclenche à mon tour deux plaques à distance depuis une bosse... en allant observer la première avalanche ;-)

Une couche fragile enfouie est necessaire au déclenchement d’une plaque (sauf "plaque de fond" ).
Les grains de la couche fragile sont agrégés… ou désagrégés.
Si la couche fragile est désagrégée, la plaque est décollée.
Seule une plaque décollée peut envisager de glisser…

Une avalanche de plaque se produit au passage d'un skieur parce que :

Son poids a alourdi la plaque, ce qui l'a fait glisser sur la couche de neige plus ancienne.
Il a amorcé, en dessous de lui, l'effondrement d'une couche fragile qui s'est ensuite propagé sous la plaque, avant son décollement puis son glissement.
Coup de malchance, totalement imprévisible.
Le roulement à bille que l’on appelle aussi couche fragile, n’attendait que mon passage pour faire glisser la plaque.

Méfions nous des extrapolations, car...

une cause continue peut avoir des conséquences...

...discontinues !

Energie de volume / energie de surface.

Critère de GRIFFITH.

PST → Taille critique : quelques dm

Automate cellulaire [J. Faillettaz, F.Louchet & J.R. Grasso, 2004]

Ça ne part pas forcement du 1^er coup !

Et ça peut même se déclencher à partir d’un brave chemin horizontal à proximité d’une pente à plus de 30 degrés !!

Pour qu'une avalanche de plaque se déclenche, il faut absolument :

Quand on pense que c’est bon, ça peut partir !
Quand on pense que c’est en train de partir, ça peut ne pas partir !
Quand on est sur du plat, ça peut partir au dessus
( ou au dessous ) si la pente est suffisante.
Ce qui déclenche ce n’est pas l’addition du poids du skieur (80kg ?) à celui de la plaque (2000 tonnes ?) !
Le skieur est un simple “interrupteur”
On a en general plus de chances de déclencher à pied qu’à skis parce que les skis étalent le poids sur une plus grande surface (bridging effect artificiel).